Culture fit : Comment s'assurer que le recrutement fit avec l'équipe
Dans un contexte ultra-concurrentiel miné par la guerre des talents, les responsables de recrutement ne peuvent plus se permettre le hors-piste. Si les compétences et les aptitudes sont relativement faciles à évaluer, la composante comportementale et le fameux Culture Fit donnent du fil à retordre aux professionnels de la RH. Explications...
Le Culture Fit : la colle qui tient le puzzle de l’entreprise
Les profils extraordinaires ne veulent pas de postes ordinaires dans des entreprises ordinaires. « Construire une organisation extraordinaire demande beaucoup de courage : celui de faire confiance à son équipe, de traiter [ses membres] avec respect et de repousser les limites pour fidéliser et soutenir ceux qui veulent faire la différence », explique Seth Godin, célèbre entrepreneur, conférencier à succès et ancien responsable du marketing direct chez Yahoo.
Le fameux Culture Fit est la colle qui tient le puzzle de l’organisation. C’est pourquoi il s’agit aujourd’hui d’un critère clé qui viendra réduire les biais de recrutement : en France, 13,3% des CDI ne sont pas confirmés au terme de la période d’essai, et 36% des contrats sont rompus avant la fin de la première année avec un plafond de 45,6% chez les moins de 24 ans. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, ce n’est pas toujours le manque de compétence qui explique ce turnover. Les responsables RH citent très souvent une « intégration laborieuse » ou encore « des traits de personnalité discutables ». Les comportements inadaptés et le décalage entre la culture de l'entreprise et les profils des candidats recrutés passent logiquement à travers les mailles du filet, surtout lorsque le processus de recrutement repose sur des entretiens d’embauche classiques…
Psychologie du travail, Serious game et mise en situation
Certains recruteurs ont à cœur d’évaluer les compétences et le rendement futur du candidat dans une approche pragmatique, reléguant au second plan le Culture Fit et la composante psychologique. Cette approche se traduit par l’accroissement du risque d’embaucher des profils certes compétents mais qui ne trouveront pas leur place dans l’entreprise. Mais comment limiter le risque des recrutements biaisés lorsque l’on sait que la personnalité du candidat s’affiche sous son meilleur jour pendant l’entretien ? Les professionnels du recrutement disposent de plusieurs options :
- Bien que la profession en soit encore à ses premiers balbutiements en France, la psychologie du travail aide le gestionnaire à se délaisser de son pragmatisme pour s’armer de l’empathie du psychologue, essentielle pour évaluer le Culture Fit du candidat ;
- La course aux talents ne doit pas faire de l’ombre au Culture Fit. Il ne suffit plus de trouver le meilleur profil, il faut trouver le « perfect match » qui s’épanouira au sein de l’entreprise tout en se montrant performant. En ce sens, le serious game peut jouer le rôle de facilitateur du recrutement. Il s’agit de mettre le candidat dans une situation concrète inspirée du quotidien de l’entreprise, que ce soit sur le plan opérationnel ou « culturel ». L’idée est de délester le candidat du stress inhérent à l’entretien pour mieux évaluer le Culture Fit. Selon Perrine Corre, responsable business development chez le studio de développement de jeux vidéo Wizarbox, le serious game permet « d’éviter tout le stress lié aux entretiens en face à face, notamment devant un jury ». Ainsi, le candidat « oublie qu’il est évalué et se comporte comme il le ferait dans la vraie vie ».
- Sondez l’avis de votre candidat sur les principaux éléments de la culture de votre entreprise : Quel est le lieu de travail idéal selon vous ? Êtes-vous plutôt à l’aise avec une organisation fortement hiérarchisée ou sans pyramide managériale ? Préférez-vous travailler dans un open space ou dans un bureau isolé ? Seriez-vous prêt à participer à notre prochain Lipdub ?
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