Accueillir un stagiaire
Les stages permettent aux entreprises d’employer des étudiants sur une période de temps limitée, afin de les former et de leur offrir une expérience professionnelle.
- Préparer l’accueil d’un stagiaire
- Respecter les obligations pour l’emploi de stagiaires
- Choisir un maître de stage disponible et pédagogue
- Ne pas confondre les stages avec les emplois saisonniers
- Respecter les obligations légales pour l’accueil de stagiaires
De plus en plus de formations demandent aux étudiants de faire un ou plusieurs stages au cours de leurs études. En tant qu’employeur, vous pouvez donc être amené à accueillir un ou plusieurs stagiaires simultanément.
Attention : les stagiaires n’ont pas vocation à remplacer des employés absents ou à assumer des responsabilités correspondant à un poste à plein temps. Par ailleurs, le nombre de stagiaires qu’une entreprise peut accueillir simultanément ne peut pas dépasser 15% de son effectif total. Tout recours abusif aux stages peut être sanctionné.
Pour employer un stagiaire, vous devez d’abord remplir une convention de stage fournie par l’école ou l’université à laquelle celui-ci est rattaché. Vous devez également désigner un tuteur, qui se chargera de former et d’accompagner le stagiaire pendant sa période de travail dans l’entreprise.
Veillez à choisir un maître de stage motivé et pédagogue, qui pourra se rendre disponible pour encadrer et former l’étudiant. Il est préférable de n’avoir qu’un seul tuteur par stagiaire, mais un même tuteur peut encadrer jusqu’à trois stagiaires si nécessaire.
Distinguez bien les stages des emplois d’été. Le but premier du stage est de permettre au stagiaire de se former, en lui permettant de mettre en pratique les compétences acquises pendant ses études et de compléter celles-ci sur le terrain. Vous devez donc veiller à proposer des tâches intéressantes et consacrer du temps à la formation du stagiaire. Évitez la mise en place d’équipes constituées d’une majorité de stagiaires, qui ne favorisent pas l’apprentissage et la transmission de connaissances.
À l’issue d’un stage, la plupart des formations demandent aux étudiants de remplir un rapport de stage, qui détaille les missions effectuées dans l’entreprise et les enseignements que l’étudiant a pu en tirer. Le tuteur sera généralement amené à relire ce rapport, voire à le noter. Il pourra aussi être convié à la présentation de celui-ci dans l’école d’où vient l’étudiant. L’employeur doit aussi remettre une attestation de stage à l’étudiant, mentionnant la durée du stage et les éventuelles gratifications versées.
La durée maximale d’un stage est de six mois. Tout stage dont la durée dépasse deux mois doit donner lieu à une indemnisation obligatoire, dont le montant est fixé par la loi : a minima, elle doit être de 3,75 € par heure. Cette indemnité n’est pas soumise aux cotisations sociales. Vous pouvez bien entendu proposer davantage, notamment si les missions proposées sont exigeantes. Dans ce cas, la partie de la rémunération dépassant le minimum légal est soumise aux cotisations. En tant qu’employeur, vous devez également prendre en charge les frais de repas et de transport de vos stagiaires, de la même façon que pour les salariés.
Enfin, beaucoup d’entreprises se servent des stages de fin d’études pour repérer des talents prometteurs. Si vous êtes très satisfait du travail d’un stagiaire, n’hésitez pas à lui proposer d’intégrer l’entreprise à plein temps à l’issue de sa formation !