Le bonheur en entreprise : la différence entre employés et employeurs
Plantons le décor : Randstad, spécialiste du recrutement, a interrogé les « talents » sur les trois principaux arguments qui font mouche lors des entretiens d'embauche. Le résultat n’est pas vraiment une surprise :
- Le salaire et les autres avantages ;
- L’ambiance au travail ;
- L’équilibre entre vie privée et vie professionnelle.
Ce qui étonne, c’est leur réponse à la question : « Quels sont les principaux arguments mis en avant par un employeur qui souhaite vous convaincre » :
- La santé financière de l’entreprise ;
- Le recours aux dernières technologies ;
- Une bonne image de marque.
En somme, il subsiste un décalage complet entre ce que veulent les talents et ce qu’on leur propose. Cette divergence revêt pour certains une dimension quasi-philosophique qui remonte à la différence de la perception du bonheur entre employés et employeur.
Salaire pour les employés, santé financière pour les employeurs
Réalisée chaque année, l’étude Randstad* revient avec la mouture 2017 qui fait état du creusement de l’écart entre les attentes des employés et des employeurs. Ces derniers campent sur leurs positions et continuent de mettre en avant leur santé financière, leur sens de l’innovation ainsi que leur bonne image de marque. Des éléments qui ne figurent pas parmi les trois critères de choix des employés qui placent la rémunération (67%), l’ambiance au travail (54%) et l’équilibre entre vie privée et vie en professionnelle (38%) dans le trio de tête. « Le bien-être est de plus en plus incontournable dans les préoccupations des Français », résume Randstad.
La RSE en arrière-plan… pour les deux parties
L’autre enseignement de l’étude concerne l’homogénéité des réponses. Les variables « sexe » et « âge » n’influent quasiment pas sur les réponses, si ce n’est une légère différence du côté des 18-24 ans qui priorisent les opportunités de carrière à l’équilibre entre vie privée et vie professionnelle et l’ambiance de travail au salaire. Le seul point sur lequel les deux camps semblent s’accorder, c’est la place de la Responsabilité Sociétale de l’Entreprise (RSE) qui vient… à la fin du peloton, mais pas pour les mêmes raisons. Pour les salariés, la RSE est désormais une obligation et non un « luxe ». Les entreprises de leur côté ont compris que des actions RSE trop mises en avant aboutissaient au green washing, une pratique nocive pour l’image de marque.
*Randstad Employer Brand Research, édition 2017.
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