Résister aux chants des sirènes du perfectionnisme
Dans 30 minutes, vous avez une présentation à faire devant tous les collaborateurs, où vous allez parler du nouveau logiciel de gestion des congés et de son fonctionnement. Ça fait 6 fois déjà que vous travaillez votre prez Powerpoint, vous avez même ajouté de petits effets de transition sympas, puis vous vous êtes dit que c’était un peu trop kitsch alors vous les avez supprimés. Vous ressentez le besoin irrépressible de vérifier encore et encore chacun des slides, et de vous demander si vous pouvez faire mieux. Vous ressentez du stress : vous voulez certes que tout soit terminé dans les temps, mais surtout, ce que vous voulez, c’est que tout soit parfait, ABSOLUMENT PARFAIT. Du coup au lieu de présenter votre travail dans 30 minutes, vous envoyez un mail à tous les collaborateurs pour les prévenir que finalement la présentation n’aura pas lieu aujourd’hui, mais dans 2 jours. Ils sont dégoûtés car il se voyait déjà passer 1 heure tranquille à vous écouter en salle de pause.
Ce genre de situation vous est familière ? Le perfectionnisme est parfois vu comme une qualité, une attention portée sur tous les petits détails. Pourtant, ceux qui en sont atteints ont souvent du mal à terminer un projet, à déléguer, et à savoir quand il est temps de s’arrêter. Quand on est Office Manager est qu’on a 15 000 missions diverses et variées à remplir chaque jour, le tout avec d’infernales deadlines, être perfectionniste peut conduire à sa perte. Sans parler des maux de tête à répétition.
Le mieux est l’ennemi du bien
« Le mieux est l’ennemi du bien » disait Montesquieu. Dur d’assimiler la leçon pour certains d’entre nous. Pour certaines raisons (comme la peur de l’échec, la peur de ne pas être assez bon et les comparaisons que l’on fait avec les autres) on veut être p-a-r-f-a-i-t et reconnu en tant que tel.
En réalité, personne n’est parfait et rechercher la perfection peut s’avérer futile et dangereux. Alors ok, le perfectionnisme peut sembler un but louable en surface (on veut faire du bon taf) mais il a surtout un impact sur la TEXT , les relations avec les collègues, la santé et le bien-être, et l’équilibre vie pro vie perso.
La prise de conscience : le premier pas
Il faut un peu de temps pour prendre conscience qu’on est perfectionniste et réaliser que ça nous pose de sérieux problèmes dans la vie professionnelle. Mais si vous faites un peu attention à la façon dont vous réagissez à vos challenges du quotidien, et aux différentes attentes de vos collègues, vous réaliserez rapidement que vous êtes capable de faire les bons choix. C’est-à-dire de faire le travail à temps, avec un rendu largement convenable et suffisant, sans pour autant que celui-ci soit absolument parfait.
Arrêtez de vous comparer à Pierre, Paul, Jacques
Quand on se compare aux autres, tout ce qu’on fait, c’est préparer le terrain de la déception. Chacun a sa propre façon de travailler et de faire les choses. Si vous parlez un peu à ceux que vous jugez « parfait », vous verrez qu’eux aussi ont leurs propres problèmes et que leur vie n’est pas aussi lisse qu’elle n’y paraît.
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Donnez-vous des objectifs réalistes
Apprenez à vous fixer des objectifs réalistes, et récompensez-vous une fois que vous les avez atteints. Quand on atteint ses objectifs, c’est une victoire. Ce qui veut dire que dans un sens, vous êtes parfait, ou du moins suffisamment parfait.
Le stress en vaut-il vraiment la peine ?
Parfois, on se met dans tous ses états pour une tâche, qui finalement, n’est pas plus importante que ça. La prochaine que vous vous mettez sur un nouveau dossier, comme le choix d’un fournisseur pour les ampoules au bureau, posez-vous la question : est-ce vraiment ultra-important ? S’agit-il d’une question de vie ou de mort ? Il arrive souvent que l’on stresse pour des choses qu’on aura oubliées aussitôt la journée terminée.
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Comprenez que la notion du « parfait » est subjective
Si vous êtes quelqu’un de perfectionniste, un travail que vous avez fait et que vous jugez « suffisamment bien » sera surement très bien, voire parfait pour quelqu’un d’autre. D’un autre côté, certaines personnes jugent un travail bien fait, quand d’autres auront une opinion plus critique sur ce même travail. Bref, tout ça pour vous dire que la notion de perfection est différente pour chacun : on est tous différents. Ainsi, vous ne pourrez jamais satisfaire tout le monde. Si vous avez fait tout ce qui est en votre possible pour faire un bon travail, et qu’un collègue ne trouve pas ça dingue, ne le prenez pas personnellement : il a son propre système de jugement, différent du vôtre.
Tout est question de progrès, pas de perfection
Pour conclure, un petit peu de perfectionnisme par-ci par-là, ce n’est pas forcément une mauvaise chose, si ça crée en vous de l’optimisme, l’envie de faire un bon travail et une façon d’améliorer vos compétences , pour faire toujours mieux. En revanche, c’est quand le perfectionnisme nous donne l’impression que ce qu’on fait n’est « jamais assez bien » que ça pose problème : on devient malheureux, stressé et peu productif. Sachez trouver la juste dose de perfectionnisme pour progresser sans devenir fou !